L’avenir de l’Eglise : Extrait du livre Esprit, Eglise et Monde, tome 2 De la foi critique à la foi qui agit, Joseph Moingt

Quelle sorte d’Église pourrait être, devrait être demain ? Mais qui répondra à cette question dans l’ignorance très générale de ce que sera demain, un avenir déjà livré à la cupidité de ceux qui sont aux commandes et à l’angoisse de ceux dont le présent n’est même pas assuré ? Les « responsables » ecclésiastiques croient cependant tenir une bonne réponse : l’Église n’est pas à inventer de toutes pièces, elle existe bien ou mal, mais elle est là ; la seule réponse raisonnable est de partir de ce qui existe, de le protéger, de le stabiliser et de l’améliorer. Cela, c’est le choix du bon sens conservateur : changer le moins de choses possible, veiller avant tout au bon fonctionnement de ce qui est en état de marche — c’est la réponse des bons élèves des écoles d’administration de l’Église. Vu qu’elle est déjà, dans nos pays du moins, en état réel de délabrement et en état virtuel de schisme, il n’en restera bientôt plus que quelques îlots de chrétienté tridentine qui ne se poseront plus de questions. Pour le théologien que je suis, qui n’est pas un homme du terrain pastoral, la seule question qui compte est : quel type d’Église sera le plus capable d’annoncer la nouveauté de Dieu au nouveau monde en voie d’éclore ? J’entends d’ici les cris d’effroi que suscite en beaucoup de lieux d’Église l’appel à la nouveauté. Qu’on se rassure : je ne plaide pas pour l’invention d’un Dieu nouveau, seulement pour la fidélité à la nouveauté du Dieu qui s’est révélé en Jésus Christ et que je n’ai cessé d’interroger au long de ce livre.

Question soupçonneuse, je le concède, mais sur ce point également j’invite à ne pas s’inquiéter à l’avance : je sais bien, je l’ai montré un peu partout, que l’Église n’est pas restée en tout point fidèle au Dieu des origines chrétiennes, mais je ne le lui reproche pas, je comprends bien qu’elle a dû s’adapter au monde en évolution dans lequel elle cherchait à s’établir solidement, ce qui lui a imposé beaucoup de concessions ; je ne lui demanderai donc pas de détruire tout ce qui subsiste de ses structures mondaines, mais seulement de laisser advenir dans la nouveauté des temps qui viennent ce qu’elle a conservé de sa nouveauté originelle et qui serait plus propre à annoncer au monde de demain la perpétuelle « bonne nouvelle » de Jésus Christ. Je ne cherche pas, à supposer que j’en sois capable, à imposer une nouvelle forme d’Église « théoriquement » plus conforme à l’Évangile, je souhaite seulement qu’on laisse la place, à côté de ce qui subsiste du passé, à un nouveau type d’existence en Église auquel aspirent d’assez nombreux chrétiens, plus capable de garantir son avenir dans les nouvelles générations, plus conforme aux requêtes de Vatican II, et ensuite, « que le meilleur gagne » ! Mais il est urgent de faire place dès aujourd’hui à cette nouveauté, de lui laisser se trouver une place, sinon, si on s’y résout trop tard, le souvenir de Vatican II se sera estompé des mémoires et les jeunes générations se seront habituées à vivre sans rencontrer quelqu’un qui leur demande « que cherchez-vous ? » et à qui elles auraient envie de répondre « où demeures-tu ? » (Jn 1,38).

Dans le premier parcours de ce livre nous avons eu maintes fois l’occasion de mesurer l’écart entre les pratiques originaires du christianisme et celles de notre temps ; nous y trouverons le programme de recherches dont nous avons besoin. Puisque le baptême est incapable aujourd’hui de garantir la survivance de la foi chez ceux qui l’ont reçu, notre Église aura avantage à se doter de communautés de type catéchuménat, ou « initiatique », aptes à guider les baptisés, jeunes et moins jeunes, à la « suite » de Jésus ; — en se souvenant que les « repas du Seigneur » des premiers chrétiens étaient des temps de connivence fraternelle, ces communautés apprendraient à tenir table ouverte, à accueillir les exclus d’une religion plus rigide et à ne pas pratiquer elles-mêmes l’exclusion ; nous trouverons aussi matière à réfléchir à la « constitution hiérarchique » de l’Eglise en nous rappelant que le sacerdoce sacrificiel s’est installé tardivement dans un oubli total du caractère sacerdotal du peuple chrétien et de la liberté qu’il tient de l’Esprit Saint. Nous veillerons aussi à faire place, à quelque endroit de ces réflexions qui tracent un cadre plutôt qu’un plan de travail, aux nouvelles questions d’ordre éthique que se posent des chrétiens soucieux de vivre « selon l’Évangile » à propos, par exemple, des nouvelles techniques scientifiques, du réchauffement climatique, ou du rapport avec d’autres religions.

Toutefois, aux questions que pose, non exactement l’adaptation de l’Église à de nouvelles mœurs, mais bien la survie de la foi, de l’espérance et de l’existence chrétiennes dans des temps nouveaux qui sont déjà là, notre premier et fondamental souci sera de tirer nos réponses de la nouveauté de la révélation de Dieu dans l’événement de Jésus Christ. Choisir un certain type d’Église, c’est opter en faveur de l’identité du Dieu en qui nous croyons et que nous appelons Père. Les deux disciples de Jean n’osaient pas demander franchement à Jésus qui il était, lui qui venait apparemment prendre la place de leur maître, qu’ils croyaient être le messie attendu ; alors, ils lui ont simplement demandé « où habites-tu ? », pour que nous puissions nous faire une juste idée de toi à partir du lieu d’où tu viens. Puisque l’Eglise est en pleine mutation, dire comment nous souhaitons qu’elle soit, c’est d’avance dire quelle idée de Dieu nous habite, quel Dieu nous voulons annoncer au monde — de même que Jésus, décrivant en paraboles le Royaume de Dieu, révélait de la part de quel Dieu il venait, quel Dieu était son Père ; mais ses auditeurs ne l’ont pas écouté, car ils prétendaient connaître Dieu, eux, le Dieu du passé de leur peuple, alors que le Dieu de Jésus venait de l’avenir de l’homme.

Pour beaucoup de chrétiens, qui se comptent quand ils vont à la messe, le problème de l’avenir de l’Eglise tient au dépeuplement croissant de l’Église. Dans le langage officiel, ce dépeuplement est dû à la propagation de l’indifférence religieuse et de l’athéisme, et on ne pourrait y remédier que par des moyens surnaturels, tout ce qu’on met sous le nom de la « nouvelle évangélisation » : le retour à l’annonce de la foi, surtout à la tradition, au culte eucharistique, à la prière, aux sacrements. Il s’agirait donc de « revenir » au passé chrétien des pays anciennement évangélisés, ce qu’on entend souvent sous le nom de « conversion » : se retourner vers Dieu, revenir à lui, mais par les mêmes chemins au bout desquels nous l’avions reçu. Le problème du dépeuplement de l’Église devient alors celui du repeuplement du clergé, mais d’un nouveau clergé, remis sur les voies de la tradition pour la remettre en vigueur. C’est ce qui se passe sous nos yeux en plusieurs endroits : des prêtres jeunes ou moins jeunes, reconnaissables à leur tenue, issus le plus souvent de nouvelles congrégations ou de communautés charismatiques, prennent des paroisses en main et y remettent de l’ordre en chassant les laïcs, les femmes surtout, des fonctions qu’ils y remplissaient dans la liturgie, la catéchèse et autres services, pas complètement pourtant, car ils ne pourraient pas s’en passer, mais en les plaçant ostensiblement sous leur responsabilité, afin qu’il apparaisse clairement à nouveau que seul l’ordre sacré est le dépositaire des ministères et des rites sacrés, de l’enseignement et de la vie de la foi, de l’autorité et de l’organisation de l’Église. Les laïcs comprennent vite qu’ils sont remis à leur place, et le manifestent souvent et de plus en plus en s’éloignant d’eux-mêmes de l’Église, en sorte que les remèdes appliqués à ses maux réussissent à les aggraver : les paroisses restées ou redevenues traditionnelles, pour ne pas dire traditionalistes, gardent leur monde ou en retrouvent, les autres continuent à en perdre ou sont fermées, et de grands espaces urbains ou ruraux continuent à être vidés de présence évangélique. Là est le véritable mal, qui empêche l’Église de remplir la mission qui est sa raison d’être : aller au monde pour lui porter le salut, et non attendre que le monde vienne chez elle célébrer son salut — on a confondu la parole du salut avec le rite religieux. Et puisqu’il n’y a plus assez de prêtres, et que tout indique qu’il y en aura de moins en moins, le remède ne serait-il pas plutôt de disséminer l’Église : d’inviter les chrétiens à exister ailleurs que dans des lieux de culte ou officiellement d’Église, à installer des communautés de vie et d’annonce évangélique dans le monde où ils vivent déjà, et à aller chercher chez eux et ramener vers soi les gens qui ont besoin de salut ?

Les problèmes de salut auxquels l’Église doit et devra de plus en plus faire face sont souvent et seront de plus en plus des problèmes humains, de souffrance humaine. Rappelons-nous le drame, évoqué par le pape, des familles qui se désagrègent et entraînent dans leur chute la société entière dont elles sont le pilier et la structure. Pensons-nous sérieusement que ce drame est lié essentiellement au divorce, à l’adultère, à la frénésie du plaisir sexuel et que son remède serait le retour aux règles, mœurs et vertus de la famille patriarcale ? Ce serait ne rien connaître de l’évolution historique des sociétés et des conditionnements économiques, financiers, politiques de la vie moderne. La rupture du lien familial commence très tôt avec l’émancipation des jeunes de l’autorité parentale ; il existe maintenant un monde de jeunes qui vivent entre eux, sans forcément quitter la famille, dont ils continuent longtemps à avoir besoin, mais qui font ensemble l’apprentissage de la vie et inventent leur avenir, car ils n’attendent plus et ne doivent plus attendre qu’il leur soit remis clef en main par la famille ; leur milieu de vie est désormais l’école, l’université, le laboratoire, l’atelier, leur regard est tourné vers le monde où ils doivent se faire une place, les examens et les concours les initient à la lutte pour la vie ; il ne peut pas être question pour eux de fonder un foyer, alors que la promiscuité, maintenant générale, entre garçons et filles, privés de l’intimité de la vie familiale, facilite la formation de couples, qui ne peuvent pas être envisagés dans une perspective de longue durée, qui ne seront pourtant pas sevrés de relations sexuelles, dont la fécondité devra être évitée, ce qui pourra poser un jour l’éventualité d’un avortement ; le mariage, quand il aura lieu, subira fatalement les épreuves de cette longue initiation aux libertés du compagnonnage, ce qui explique la fréquence des ruptures précoces du premier lien conjugal et les remariages, les soupçons d’adultère et les disputes qui s’ensuivent, les interruptions de grossesse, les difficultés des familles disloquées et recomposées, qu’aggravent souvent le chômage et la pauvreté ; plus tard viendront les empêchements à prendre soin des vieux parents malades ou impotents et l’angoisse d’accompagner la fin de leur vie. Tous ces problèmes sont d’ordre humain et sollicitent des secours de même ordre.

Mais l’Église ne sait que brandir la loi de Dieu, la menace du péché et de ses sanctions ; elle ne sait même pas reconnaître la large part de responsabilité qu’elle a de cet état de choses, du temps où elle faisait à ses prêtres (le fait-elle encore ?) l’obligation grave de contrôler la vie sexuelle des fidèles et la fécondité des couples mariés, et demandait aux parents de ne pas abriter les amours illégitimes des jeunes ou de ne pas recevoir chez eux un fils divorcé et remarié ; aussi est-elle bien incapable de porter un remède efficace à la crise de la famille. Et n’oublions pas les graves menaces qui pèsent sur l’avenir de l’humanité et qui alimentent les maux de la société et les désordres familiaux : le chômage qui décourage les jeunes et déstabilise les jeunes foyers, la paupérisation qui gagne les classes moyennes et accroît les inquiétudes de l’âge de la retraite, les guerres et les troubles politiques qui déciment des populations entières et jettent des milliers de victimes sur les routes de l’exil à la recherche d’une terre d’asile dont l’accès leur est parcimonieusement ouvert et souvent interdit, et pensons encore aux troubles climatiques annonciateurs de catastrophes et de vastes migrations. Toutes ces menaces mettent en cause la survie de l’humanité mais s’agit-il de son salut ? L’Église a l’habitude de parler du salut de l’âme et du salut éternel, non de celui des corps ni du salut temporel des sociétés. Elle ne connaît guère de remèdes que surnaturels : fuir le péché et les châtiments dans l’autre vie, pour cela obéir à la loi de Dieu, le prier, et se consoler à la pensée du ciel. Cela suffira-t-il à écarter les maux qui nous menacent et dont les causes relèvent de stratégies internationales, de décideurs lointains, inconnus ou collectifs ? Les papes récents ont donné sur tous ces sujets des instructions pertinentes, qui ont éduqué la conscience des catholiques et n’ont pas laissé indifférents des responsables politiques et économiques, sans empêcher pourtant l’aggravation de ces menaces. Le pape François a dernièrement traité des questions écologiques avec des propos et des accents qui ont retenu l’intérêt et suscité la sympathie de nombreuses personnes, mais aussi provoqué la colère d’esprits chagrins qui demandaient de quoi il se mêlait. Mais pouvons-nous en toute quiétude laisser les papes se saisir seuls de phénomènes dont les préalables échappent aux connaissances et aux prises de la plupart des individus, alors que leurs effets néfastes se font sentir partout autour de nous ? Avons-nous quelque moyen d’y remédier ? Oui : procurer aux personnes qui souffrent de ces maux l’aide à notre portée, avec peut- être le concours de quelques autres, et surtout les entourer de notre sympathie, les écouter parler de ce dont elles souffrent et de ce qui les préoccupe, leur montrer que nous nous y intéressons, les agréger à un groupe qui les soutiendra au moins moralement, qui leur rendra courage et espoir. Cette assistance ne suffira pas à changer leurs conditions matérielles d’existence, elle aidera néanmoins ceux qui en sont victimes à les supporter parce qu’ils ne seront plus seuls à en porter le poids : ils auront été réintégrés par ces entretiens dans le circuit des communications entre membres de la communauté humaine.

En quoi cette assistance mérite-t-elle d’être considérée en tant qu’annonce de l’Évangile, et comment s’exercera-t-elle en tant que service d’Église ? Les remèdes d’ordre humain relèvent-ils de l’Évangile et sont-ils du ressort de l’Église ?

Rappelons-nous Jésus se présentant aux foules en homme « doux et humble de cœur », chargé de nos maladies et de nos infirmités », envoyé par l’Esprit Saint « libérer les captifs et rendre la vue aux aveugles » envoyant à son tour ses apôtres à travers le monde pourvus de la même puissance de l’Esprit pour accomplir les mêmes signes de la venue du royaume de Dieu, en leur disant que son Père a « aimé le monde »  pécheur depuis les origines, au point d’envoyer son Fils, non le « juger », c’est-à-dire le punir et le remettre sous la Loi, mais le « sauver » . Le sauver de quoi ? De la mort éternelle, assurément, mais d’abord de tout ce qui est destructeur de l’humanité de l’homme : l’insouciance des autres, l’oubli du secours mutuel, le manque de fraternité, le refus du partage, toute atteinte à la dignité et à la liberté d’autrui et à la joie du vivre-ensemble. Relisons la parabole du père de l’enfant prodigue, opposant l’accueil joyeux du père à la raideur du fils aîné qui refuse de prendre part à la fête des retrouvailles, ou celle du bon samaritain qui met en contraste la compassion d’un étranger hérétique pour un blessé et la répulsion à son endroit d’hommes religieux soucieux de préserver leur pureté rituelle ; pensons encore à tant de paraboles du royaume de Dieu évocatrices de festivités humaines, celle d’un banquet ouvert à tout venant ou celle, plus intime, où le maître de maison attend ses invités pour les servir à sa table ; relisons aussi les enseignements de Paul, saluant dans la résurrection de Jésus la naissance d’une humanité réconciliée avec elle-même et exhortant les fidèles de ses communautés à se supporter mutuellement, à porter les fardeaux les uns des autres, et à ne pas faire injure à la liberté à laquelle le Christ les avait appelés ; rappelons-nous surtout la dernière image que Jésus a tenu à nous laisser de lui dans l’attente de son retour, celle du lavement des pieds des disciples et du partage du pain avec eux : ce serait dénaturer le sens de ces images et la portée de ces leçons et de ces promesses que de les traduire exclusivement en termes de devoirs religieux et d’en rejeter l’accomplissement dans l’éternité, en oubliant que Jésus voyait déjà le royaume de Dieu venir et rassembler auprès de lui les malades qui lui demandaient de les guérir et les pécheurs qui le recevaient à leur table.

Abandonnée dans nos régions par la plus grande partie des chrétiens qui la fréquentaient, manquant de prêtres qu’elle réserve au service des besoins religieux de ceux qui lui sont restés fidèles, l’Église ne doit pas s’estimer quitte du devoir d’aller au monde, il lui reste pour cela la ressource de mettre en œuvre le sacerdoce du peuple de Dieu, celui des laïcs, car c’est ce peuple en entier qui est chargé de cette mission, d’où dépend la vie de l’Église. Elle doit donc inviter les laïcs à annoncer l’Évangile au monde, les autoriser à se réunir et à s’organiser entre eux à cette fin, leur laisser toute liberté pour cela, accepter de disséminer les communautés chrétiennes pour jeter partout à l’entour des semences d’Évangile. Et les évêques, les prêtres et les diacres participeront pleinement à cette œuvre d’évangélisation, pas vraiment nouvelle si ce n’est revenue à ses origines, en allant visiter ces communautés éparses, les former, les instruire, les encourager, comme les apôtres des premiers temps allaient visiter les petits groupes de chrétiens épars dans le monde païen, pour renforcer leurs liens à l’Église universelle, engranger la moisson jaillie des semences qu’ils avaient jetées en terre. Ainsi s’était répandue au commencement de maison en maison la parole de Dieu, et les apôtres se réjouissaient de la voir d’avance traverser les mers et passer d’un pays à un autre. De la même façon se fera la nouvelle évangélisation, se répandra la semence de l’humanité nouvelle, celle que le Dieu des hommes avait faite à son image, jetée dans l’univers, et qui a germé en mettant au monde l’Homme nouveau, une semence de tendresse humaine, de fraternité, qui germe en nouvelles pousses et s’étend de liens d’amitié en liens d’unité, pousses fécondées et liens resserrés par l’amour de Dieu qui répand sa vie dans toute l’humanité et la rassemble en royaume de Dieu. Faute de cet amour, source de dignité et de vraie liberté, l’humanité se dégrade et se désagrège dans des sociétés désarticulées : l’ensemencement de l’Évangile sera œuvre d’humanisation de l’homme par l’homme, « l’œuvre » du Père confiée à Jésus.